En 1994, Jane Knight affirmait que : « l’internationalisation : c’est le processus qui consiste à intégrer une dimension internationale, interculturelle ou globale au cœur de objectifs, fonctions et ressources ».
De fait, la question n’est plus « faut-il faire de l’international ? » mais « comment créer les conditions d’une meilleure internationalisation ? ».
Aujourd’hui, il s’agit bien d’accompagner et préparer les mutations à venir du secteur qui s’inscrivent dans une politique de modernisation de l’enseignement en France et en Europe.
La mobilité des étudiants, des salariés et des savoirs, l’ouverture transculturelle, l’innovation et la recherche, sont des moyens au service de la formation, du développement et du rayonnement des établissements.
L’EPSS est titulaire de la Charte Erasmus+. Notre adhésion est valable durant 7 ans et permet à l’école de proposer des actions de mobilité et d’échanges internationaux tant pour les étudiants que pour les salariés permanents.
DÉCLARATION DE STRATÉGIE ERASMUS+ 2020 – 2027
L’Ecole Pratique de Service Social est une association à but non lucratif qui participe à la mission de service public de la formation aux métiers du travail social. En janvier 2020, l’EPSS devient établissement composante de CY Cergy Paris Université.
Depuis sa fondation en 1913, l’école s’engage en faveur de la professionnalisation du service social et contribue ainsi tout au long de son histoire à la construction et à la modernisation du travail social en France. L’école est devenue l’un des acteurs incontournables de la formation en travail social de l’ouest parisien et forme chaque année 1700 apprenants (voie directe, situation d’emploi, apprentis, formation continue).
En étroite collaboration avec ses partenaires, l’EPSS développe des dispositifs adaptés aux enjeux et mutations du secteur social et médico-social et propose une offre de formation diversifiée, du niveau infra-bac au niveau supérieur, favorisant ainsi la promotion sociale et la sécurisation du parcours des apprenants.
L’EPSS défend la conviction fondamentale qu’une société plus juste ne peut se construire sans redonner à chacun le pouvoir d’agir.
Ambitions de l’EPSS
L’EPSS a pour mission de former les travailleurs sociaux de demain. En faisant le choix de placer l’humain et le citoyen au coeur de son organisation et de ses pratiques, de mettre en œuvre les principes fondamentaux d’Erasmus+, l’EPSS établit des priorités qui lui permettent de contribuer activement à l’amélioration de la cohésion sociale, la réduction des inégalités à l’échelle du territoire et de l’Europe, que ce soit à travers la mobilité ou les projets de coopération.
L’EPSS s’inscrit en référence aux 17 objectifs du développement durable et notamment l’objectif 4 «Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».
Stratégie institutionnelle d’internationalisation
Rappel : L’évaluation du premier plan stratégique d’internationalisation de l’EPSS (2014-2020) avait mis en évidence :
– Les difficultés liées au manque de ressources humaines pour mettre en œuvre le plan dans sa totalité (équipes fluctuantes, changements de direction)
– L’articulation toujours délicate avec les activités pédagogiques de l’école (réformes successives, universitarisation)
– L’émergence de nouveaux métiers notamment service supports, numériques et besoins liés à l’intégration croissante de la dimension internationale (géographique, pédagogique, recherche) dans les activités de l’école (FOAD, alternance intégrative par exemple)
– Le manque d’ « agilité » de l’institution face aux adaptations nécessaires à la mise en oeuvre de la stratégie d’internationalisation (programmation, formation linguistique)
Contexte actuel :
– Les récentes réformes intégrant les formations en travail social au système LMD depuis septembre 2019, bouleversent les modalités de mises en oeuvre des enseignements dispensés (organisation, contenus, RH, temporalités).
– Le rattachement à CY Cergy Paris Université ouvrant de nouvelles perspectives de mutualisation des ressources humaines, des services, de réseaux partenariaux ou d’accessibilité notamment aux études doctorales.
– L’émergence d’un monde politiquement cloisonné, dominé par des courants extrêmes et xénophobes menaçant la vie démocratique et la libre circulation des personnes
– L’aggravation des inégalités sociales (éducation, emploi, numérique, santé) renforcées par la crise sanitaire liée au Covid-19.
– La crise environnementale et sociale liée au réchauffement climatique appelant à la mobilisation de tous et toutes.
Fort de ces constats, l’EPSS choisit aujourd’hui de rassembler ses forces vives pour « repousser les frontières », qu’elles soient sociales, intellectuelles, pédagogiques, techniques ou organisationnelles.
Stratégie et politique Erasmus+, objectifs et principes généraux
– La stratégie Erasmus+ fait partie de la vision et mission de l’EPSS. Elle est validée par le conseil d’administration de l’Ecole Pratique de Service Social.
– Elle se traduit en objectifs stratégiques et opérationnels intégrés aux programmes de formations, politique sociale, recherche et développement numérique.
– Elle bénéficie de ressources humaines et financières (30% au moins des permanents sont directement impliqués ou concernés par les activités internationales ; le budget annuel comporte une ligne spécifique)
– Tous les apprenants sont éligibles (20% au moins des post-bacs bénéficient d’une mobilité), les personnes en situation de handicap physique ou mental, ou de précarité sociale sont systématiquement prioritaires et accompagnés dans leurs démarches
– Elle contribue à atteindre les missions générales de l’epss (missions fondamentales, démarche qualité)
– Elle se pense au-delà du cadre de la mobilité des apprenants ou des enseignants (20% du personnel technique ou administratif participent à un projet international)
1. Communication
– La stratégie Erasmus+ est portée par la communication interne et externe (augmentation du nombre de publications, augmentation des liens entrants, amélioration du référencement naturel)
– Elle est multilingue (français – anglais principalement ; augmentation du nombre de documents traduits, augmentation du nombre de langues disponibles pour les documents institutionnels et sites web) et multicanale (publications, site web avec rubriques spécifique, newsletters, mailings, réseaux sociaux, outils) ; elle valorise les atouts de l’école et les projets portés par les participants (interviews, programmes)
2. Gestion de la qualité des activités internationales
– Cartographie des activités d’internationalisation (implémentation des outils de pilotage, la base de données partagée est régulièrement qualifiée, régularité des réunions des commissions d’évaluation)
– Evaluation systématique des activités d’internationalisation à l’aide d’indicateurs spécifiques (questionnaires de satisfaction, entretiens, analyse statistique, indicateurs RH)
– Les résultats sont intégrés à la démarche qualité de l’epss (Qualiopi, bilan annuel, rapport d’activité)
3. Organisation
– Des ressources humaines sont spécifiquement allouées à l’internationalisation (+2 ETP)
– Le recrutement et les plans d’activités tiennent compte de la stratégie d’internationalisation (les fiches de postes, l’organisation du temps de travail font explicitement référence aux tâches et missions réalisées, les entretiens individuels annuels tiennent compte des actions entreprises)
– La montée en compétences internationales (linguistiques, interculturelles, pédagogiques, gestion de projet) est systématiquement encouragée ainsi que la participation aux activités internationales (formations, mobilités, conférences, colloques, appels à projets)
– Participation active de toutes les catégories de personnels, y compris administratif et technique à l’internationalisation de l’EPSS (100% des appels à projets et missions sont explicitement ouverts à tous, sans considération de métier, de genre, d’ancienneté ; objectif : au moins 20% des personnels non-enseignants en mobilité ou impliqués sur des projets de coopération internationale)
– Systématisation de la formation des personnes référentes ou agissant en soutien des actions internationales, montée en charge de l’expertise liée aux différentes missions au coeur des services supports (20% des personnes référentes bénéficient d’une formation leur permettant d’acquérir ou améliorer leurs compétences linguistiques, techniques, organisationnelles, gestion de projet)
– Définir les modalités d’organisation des parcours de formation pour les entrants, d’équivalences des catalogues de formation, de reconnaissance automatique avant la période de mobilité (100% des mobilités ; 1 référent pédagogique par projet)
– Accessibilité (disponibilité, adaptabilité si porteur de handicap), des infrastructures, des contenus académiques sans frais supplémentaires
– Activités d’intégration ou de préparation pour les participants en mobilité (accès aux cours et contenus sur Moodle, la plateforme digitale de l’EPSS ; objectif : au moins 2/3 des sortants participent à un atelier de préparation au départ ; 100% des entrants sont orientés à leur arrivée par leur référent d’accueil vers les organismes, associations, démarches adapteés en fonction de leur profil ou de leurs besoins)
4. Enseignements et formation continue
– Les programmes de formation intègrent une dimension internationale. (+20% des ressources bibliographiques en formation ; la programmation intègre explicitement des temps dédiés à des visio-conférences avec des partenaires internationaux ; conférences, ateliers internationaux ou présence de professeurs invités)
– Les programmes favorisent la formation par les pairs ou personnes concernées (action-recherche, co-formations, témoignages, formation directes ; visites de terrain)
– Collaboration avec d’autres établissements à l’étranger par le biais des outils numériques et TICE (au moins 1 action par année académique est mise en place dans chaque filière)
– Le développement des compétences linguistiques est explicitement intégré aux programmes de formation (50h par an) et activement soutenus (plateforme OLS, plateforme numérique de l’EPSS, cours en lien avec CY Cergy Paris Université)
– La diversité culturelle ou linguistique est encouragée à travers une programmation spécifique (augmentation du nombre d’évènements proposés : conférences, animations étudiantes, loisirs, culture, programme d’été ; augmentation du nombre de participants aux évènements)
– Les acquis de mobilité sont intégrés dans les enseignements (témoignages, supports de formation)
5. Recherche et développement
La participation des usagers, la reconnaissance de l’expertise usagère et l’émergence de la pair-aidance dessinent un paysage nouveau pour le travail social et son appareil de formation. Le centre de recherche intégré de l’EPSS entend analyser ce nouveau paysage relationnel, institutionnel et cognitif.
– Favoriser une approche coopérative et multi-référentielle par l’hybridation des expertises des différents acteurs de l’intervention sociale : usagers, professionnels, cadres, responsables techniques et politiques.
– Le centre de recherche intégré de l’EPSS est impliqué dans des réseaux internationaux (GRIF, GIS-HYBRIDA, EASSW, IFSW, AIFRITS ; augmentation du nombre de réseaux d’appartenance)
– Les objets de recherche européens ou internationaux sont identifiés et développés ainsi que la mise en oeuvre de projets communs (augmentation du nombre de projets de recherche en cours impliquant des partenaires européens ou extra-européens)
– Nombre de publications (augmentation du nombre de publications ; les résultats d’au moins 1 expérience de mobilité ou projet de coopération fait l’objet d’une publication scientifique)
– Augmentation du nombre d’apprenants et permanents participant à des actions de recherche
– Meilleure connaissance du rôle et objets d’études des chercheurs du CRI EPSS (augmentation du nombre de chercheurs ; augmentation du nombre de subventions pour la recherche)
6. Innovation
– Soutenir l’innovation dans l’enseignement en s’appuyant sur le développement du numérique (augmentation du nombre de collaborations ou de mutualisation d’enseignements, nombre de cours/heures mis en ligne sur la plateforme ; + 30% du curriculum est disponible en FOAD ; +60% pour les programmes d’été)
– Diversification des pratiques pédagogiques (2/3 des formations proposent des alternatives au présentiel ; augmentation du nombre de participants au cours en ligne, hausse des indicateurs de réussite, hausse du nombre d’initiatives ou nouvelles approches pédagogiques répondant aux besoins particuliers des apprenants ou favorisant la réussite éducative)
– Systématiser l’approche entrepreneuriale et le lien avec l’économie sociale et solidaire (hausse du nombre de projets développés en lien avec des partenaires internationaux/territoriaux impliquant des permanents, personnel non enseignant et apprenants en réponse à des besoins actuels ou émergents ; diffusion des projets à impact social réalisés dans le cadre de la Paris Summer School of Social Work)
7. Inclusion
Respecter pleinement les principes de non-discrimination, de transparence et d’inclusion énoncés dans le programme.
– Assurer un accès et des opportunités égales et équitables aux participants actuels et potentiels de tous horizons, en accordant une attention particulière à l’inclusion de ceux qui ont moins d’opportunités.
– Systématiser les outils garantissant les principes d’inclusion, de non-discrimination et de transparence de la sélection des activités de mobilité ou de coopération (100% des projets de mobilité ou de formation sont examinés par une commission d’évaluation pluridisciplinaire ; information adaptée, notamment pour porteurs de handicap visuel ou auditif, handicap mental)
– Disposer de procédures de mobilité in/out formalisés (mise à jour régulière des procédures, ressources et outils multilingues communiqués avant la mobilité)
– Généraliser les procédures d’accueil et d’accompagnement (chaque personne en mobilité entrante ou sortante dispose d’un référent identifié au sein de l’équipe pédagogique et lorsque cela est possible, parmi les apprenants)
8. Choix des partenariats
Les accords interinstitutionnels, de coopération internationale, de recherche de terrains de stage ou de séjours collectifs répondent à des exigences :
– De compatibilité académique ou professionnelle
– D’expertise dans les champs du travail social
– De profils d’établissements ou de terrains de stage
– De sécurité
Les accords ou partenariats font l’objet d’une évaluation régulière par le pôle International et les responsables des pôles pédagogiques afin de garantir des actions de mobilité pertinentes au regard des objectifs énoncés et plus particulièrement des objectifs pédagogiques et des thématiques d’étude (handicap, insertion, santé mentale, vieillissement, migrations, genre).
Une attention particulière est portée à la qualité et à l’équilibre réciproque des échanges entrants et sortants auprès de toutes les catégories de personnes éligibles à des actions de mobilités, quels que soient leur statut (apprenants ou personnel enseignant ou non), leurs ressources, leur origine sociale.
9. Zones géographiques visées
Le développement de l’axe Europe – Afrique sera prioritaire (avec pour objectif une demande de MIC à l’échéance 2024). Actuellement :
– Europe (Italie – Espagne – Roumanie – Pays-Bas – Allemagne – Belgique)
– Amérique du Nord (Canada – Etats-Unis)
– Asie (Chine – Inde)
– Afrique (pays du Maghreb, Togo)
10. Reconnaissance académique
– Systématisation des processus de reconnaissance de manière transparente (l’intégralité des contenus de formation est sur le nouveau site web, actualisation des programmes de formation, modalités), sans frais additionnels
– Diminution des temps de traitement et d’envoi du relevé de notes (implémentation de EWP)
– Systématisation des outils EUROPASS (augmentation du nombre d’utilisateurs)
Résultats attendus de notre participation au Programme
Augmenter les niveaux de qualification pour former des diplômés et les chercheurs dont l’Europe a besoin.
– Augmentation des compétences personnelles et professionnelles, notamment développement des qualités de leadership, de gestion de projet.
– Mise en place de mobilités mixtes permettant de réduire encore la fracture sociale et d’augmenter le taux de participation à une expérience internationale, d’améliorer l’estime de soi, l’accès à l’emploi et l’employabilité (acquisitions de savoirs et savoir-faire, valorisation dans le CV).
– Implémentation d’une véritable politique de soutien linguistique (OLS, cours en partenariat avec CY Cergy Paris Université)
– Réduction du taux de décrochage
– Amélioration de l’orientation et confirmation des choix professionnels
– Augmentation de la poursuite vers des études de niveau supérieur, notamment master et études doctorales (actuellement taux très faible) et l’accès à la recherche.
Améliorer la qualité et la pertinence de l’enseignement supérieur
– Amélioration des compétences pédagogiques (formation de formateurs ; formation à l’enseignement en classes inversées)
– Actualisation des connaissances et pratiques pédagogiques en les confrontant avec une réalité de terrain et des politiques sociales actuelles à l’échelle européenne.
– Amélioration de l’accessibilité et diffusion des expertises pédagogiques (utilisation de notre plateforme numérique Moodle)
– Augmentation de nombre et types de contenus adaptés à des besoins identifiés ou émergents, ou répondant à des objectifs de remédiation (augmentation du nombre d’heures créés ; diversité des contenus)
– Systématisation de l’utilisation d’outils de communication et de formation numériques (MOOC, FOAD, Serious Games, autres outils collaboratifs)
Relever la qualité grâce à la mobilité et à la coopération transnationale
– Démarche d’amélioration qualitative des actions de mobilité à travers la préparation des participants, de la production d’outils, des process de coopération.
– Augmentation de la transférabilité et l’implémentation des dispositifs concernés
– Amélioration de la culture d’établissement, de la solidarité et citoyenneté européenne et extra-européenne.
– Amélioration de l’image et la notoriété des formations en travail social peu visibles face à des formations traditionnellement plus attractives ou élitistes en s’appuyant sur une égalité des opportunités de mobilité entrante et sortante.
Activer le triangle de connaissance : faire le lien entre l’enseignement supérieur, la recherche et les entreprises pour favoriser l’excellence et le développement régional.
– Stimuler le rapprochement des entreprises, terrains professionnels, partenaires territoriaux et les enseignants liés par un objectif commun : améliorer et ancrer un réseau de professionnels compétents dans une aire de développement régional ou international.
– Améliorer la perméabilité entre les expertises présentes au sein de l’école et les organismes professionnels, partenaires ou parties-prenantes en France et à l’international
Améliorer la gouvernance et le financement
L’EPSS est une structure associative privée, sans but lucratif.
– Maintenir les principes déjà existants d’une gestion financière rigoureuse
– Développement de nouvelles ressources financières (implémentation d’une stratégie alumni, mécénat d’entreprise, taxe d’apprentissage)
– Rassembler au sein de la gouvernance des acteurs de la vie économique, politique et universitaire, des représentants du personnel à travers son conseil d’administration.
– Favorise l’adhésion au Programme à travers la relecture et la modernisation du projet associatif et d’établissement
– Mise en place d’une organisation stratégique agile, de circuits de décision courts et d’un comité exécutif portant le volant opérationnel