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ODILE VALLIN (1914-2014)
Odile Vallin est née le 10 décembre 1914 au Havre, décédée en janvier 2014. Elle obtient son diplôme d’assistante de service sociale à l’epss en 1943 et conserve avec l’école des liens très forts comme en atteste la correspondance retrouvée il y a peu dans les archives de l’école.
Odile Vallin s’installe en Italie en 1944 pour y faire son noviciat. Elle travaille dans une école de travail social à Milan et y remplacera au pied levé le directeur déporté à Dachau. Elle inscrit son action dans la résistance et la clandestinité en abritant fugitifs et juifs et en maintenant les cours en dépit des interdictions posées par les autorités fascistes. Elle fonde sa propre école en octobre 1945 : l’école pratique d’assistantes sociales à Milan qu’elle dirigera jusqu’en 1950, date à laquelle elle sera appelée à Rome pour diriger l’école de service sociale des religieuses.
Elle écrit le 16 octobre 1945 : « j’ai appelé mon école « Scuola Pratica di assitenza sociale » et je la considère comme la fille spirituelle du boulevard Montparnasse. De nombreux témoignages décrivent une femme réservée mais déterminée. Ses lettres laissent transparaitre une femme d’action, pleine d’humour et de caractère, ce qui n’a pas manqué, tout au long de sa formation ou de sa carrière, de la mettre plus d’une fois en délicatesse avec les représentants de l’autorité lorsqu’il s’agissait d’affirmer ses convictions !
Figure majeure du travail social en Italie, Odile Vallin a largement contribué à sa modernisation et à la construction du travail social, marqué par son approche humaniste et centré sur l’importance de la pratique et de l’ouverture, notamment internationale. Elle participera de manière déterminante à de nombreux colloques, conférences, formations en Europe et dans le monde, tout en déplorant de ne pouvoir se consacrer plus à l’exercice de son métier d’assistante.
Aujourd’hui les écoles de travail sociales fondées en Italie, public ou privées n’existent plus mais ont été intégrées dans les cursus universitaires.
CHRISTINE AUGUIN
Disparue prématurément en 2016, à l’âge de 60 ans, Christine Auguin incarnait parfaitement l’esprit de « l’école de Montparnasse » : rigueur, conscience et un immense sens de l’engagement.
En 1976, son jury de diplôme notait sobrement dans son dossier « …elle fera une très bonne professionnelle ».
En 1986, forte de son expérience et de sa réflexion portée en amont sur la prise en charge sociale des enfants en bas âge et le soutien à la parentalité, Christine fonde la crèche Enfant Présent avec la psychologue-clinicienne Françoise Gerbert. Cette structure, première du genre à œuvrer en prévention et à intervenir dans le domaine socio-éducatif est une alternative innovante pour les parents qui n’ont pas les moyens de trouver un accueil compatible avec leur rythme de vie ou leurs difficultés familiales. La crèche qui a pour ambition de rompre la spirale de l’isolement pour les familles en difficulté ou précarisées accueille des enfants de 0 à 4 ans 24h sur 24, 7 jours sur 7 et œuvre en amont du placement.
L’association Enfant Présent, qui dispose de 3 sites sur Paris et dans le Val d’Oise propose : une crèche familiale préventive, une crèche collective, un service d’action éducative à domicile pour les familles qui souhaitent être soutenues dans leurs fonctions parentales et un placement familial séquentiel.
En 2010, les 2 fondatrices ont reçu la Légion d’honneur en reconnaissance de leur engagement pour la cause des enfants.
ANTHONY BURT
J’ai choisi de m’orienter vers un diplôme d’assistant de service social car la solidarité, le don de soi et la générosité sont des valeurs fortes qui m’ont été inculquées dans mon éducation. Aussi, je n’étais pas à l’aise avec les matières scientifiques, et les métiers du commerce ou de l’industrie ne m’ont jamais attiré. Avec un baccalauréat économique et social, j’ai été sensibilisé aux questions de sociologie. Les sciences humaines m’ont permis de comprendre mon attrait pour des métiers tournés vers l’être humain et la compréhension de son environnement. De nature curieuse et ouverte, je savais qu’en me tournant vers la profession de travailleur social, je pourrais en apprendre davantage sur le monde qui m’entoure. C’est aussi la dimension d’aide et d’accompagnement qui m’ont semblé correspondre à mes capacités et mes appétences. Bien que ce soit un métier où les hommes ne sont pas très représentés, cela m’a paru clair d’intégrer ce type de filière.
Au départ, j’ai surtout choisi l’EPSS pour des raisons de proximité géographique. Et aussi en comparant avec les autres écoles de la région, la répartition théorie/pratique, importante à mon sens, m’ont paru bien équilibrées. En termes de contenu, je me souviens avoir été très vite plongé dans les différentes dimensions du travail social, notamment avec les séminaires de rentrée qui permettent d’explorer les champs d’intervention. Je pense que cela permet d’une certaine façon de se rendre assez vite compte si on va pouvoir évoluer dans ce domaine ou non. Au fil des 3 ans d’études, l’accompagnement et les interventions ont permis d’appréhender tant le savoir que le savoir-être.
Après l’école, j’ai passé un an en Roumanie avec le service volontaire européen, afin de découvrir le travail social dans un autre environnement, dans une autre culture. Ensuite j’ai travaillé en tant qu’assistant de service social dans une permanence d’accès aux soins de santé, par intérêt pour le champ de la maladie et de l’exclusion, et pour évoluer au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Puis afin d’évoluer dans ma profession et me tourner vers une dimension managériale, j’ai intégré un service du Samu social de la Croix-Rouge Française en tant que responsable d’équipe socio-éducative. Je suis désormais volontaire au sein d’une organisation internationale en Afrique du Sud. Faisant partie d’un projet de vie, cela me permet d’acquérir de nouvelles compétences de conduite de projet, de découvrir une nouvelle culture, travailler dans une langue étrangère, rencontrer des problématiques sociales diverses. Se tourner vers l’international est l’occasion de s’ouvrir toujours davantage à l’autre. L’anecdote d’un intervenant m’a marqué, il disait pendant un cours qu’une dame qui fréquentait un service social avait été choquée qu’on appelle les personnes accueillies les « usagés » (usagers). Elle disait : « sommes-nous si abîmés que ça ? » En effet, notre façon de voir, de nommer, d’accompagner doit toujours être empreint d’humilité pour nous rappeler que ce sont des êtres humains que nous avons en face de nous.
JULIEN BILLION
Je suis devenu éducateur auprès d’enfants et d’adultes en difficultés par engagement politique, pour contribuer, autant que possible, à l’amélioration du vivre ensemble, à la réduction des inégalités scolaires, à l’atténuation des souffrances sociales.
J’ai été éducateur pendant 2 ans en foyer de la protection de l’enfance puis je suis entré à l’EPSS. Ma formation à l’EPSS m’a apporté deux choses essentielles : les stages et la connaissance en protection de l’enfance. Les stages ont bousculé ma façon de penser et de voir. Le stage notamment en centre d’accueil pour adultes toxicomanes a été relativement dur et a soulevé de nombreuses questions qui sont restées parfois, voire souvent, sans réponse. Le stage long en prévention spécialisé et les connaissances théoriques m’ont permis de me spécialiser dans le domaine qui m’intéressait et m’intéresse tout particulièrement : la protection de l’enfance. Durant mon premier stage à l’epss, nous sommes partis au Mali avec une camarade de promotion dans un dispensaire de brousse.
Après ma formation à l’école, j’ai voulu continuer à apprendre. J’ai poursuivi mes études en licence de sciences de l’éducation puis en master de recherche en sciences politiques tout en travaillant comme éducateur spécialisé en intérim. La recherche en sciences sociales est un outil potentiellement efficace pour appréhender, changer la société, et améliorer la vie des personnes en difficultés. Elle apparaît utile, légitime pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer des politiques publiques en adéquation avec la réalité. Et la passion pour l’écriture continuant toujours à grandir, je me suis lancé en doctorat de sociologie sur le thème des jeunes sans domicile à Paris et à New York.
Voyager, c’est rencontrer l’autre, l’ailleurs, découvrir des cultures et des langues, diversifier les expériences, développer sa capacité d’adaptation. Regarder ce qui se passe ailleurs permet, dans une certaine mesure, de davantage comprendre son propre pays, d’élargir le champ des possibles, de se lancer dans des solutions innovantes afin de tenter de résoudre certains problèmes sociaux.
A partir de l’EPSS, j’ai beaucoup voyagé sur du temps long pour bien m’imprégner du pays. En licence, j’ai réalisé mon terrain d’anthropologie en Algérie, plus précisément en Kabylie. Etudiant en master Erasmus Mundus, j’ai vécu plusieurs mois en Afrique du Sud et en Espagne. Ayant toujours envie de rencontrer l’ailleurs, j’ai choisi pour ma thèse d’accomplir une comparaison internationale et de réaliser un terrain à New York, ville qui me fascinait et me fascine toujours.
Après mon doctorat, j’ai souhaité découvrir le secteur privé. Je suis devenu directeur d’un laboratoire privé de recherche spécialisé sur les nouvelles formes d’emploi affilié à une entreprise de portage salarial. En parallèle, désireux de toujours apprendre, j’ai suivi une formation d’executive MBA pour, à la fois, acquérir des compétences de dirigeant d’entreprise et me spécialiser en entrepreneuriat social.
L’entrepreneuriat social est la résultante de mon parcours d’éducateur, de chercheur et de directeur d’un laboratoire dans le privé. Il permet de mêler, de combiner fibre sociale, créativité, innovation, d’associer des partenaires différents et complémentaires – pouvoirs publics, associations, entreprises et instituts de recherches – et ce dans un même projet. Les travailleurs sociaux ont toutes leur place dans l’entrepreneuriat social étant donné leur expertise, leurs compétences de terrain, leur savoir-être.
LE PROJET DE JULIEN BILLION : COMME TOUT LE MONDE
« Comme tout le monde », est un documentaire long-métrage de Julien Billion, Philippe Dinh et Patrick Muller sur la jeunesse sans domicile qui raconte l’histoire de Kenny, Loubna et Mickaël. Ce documentaire a été présenté en avant-première au journal le Monde en juin 2017. L’objectif ? Lancer avec la mairie de Paris une campagne de 1000 projections à partir du 1e décembre 2017 pour changer le regard sur les personnes sans domicile. Chaque institution souhaitant voir le film (école, collège, lycée, université, mairie, entreprise, association…) peut recevoir le documentaire et organiser des projections en toute autonomie.