La recherche FALC en scène, menée conjointement par l’association ZIGZAG représentée par Matthieu K’Danet, le CRI de l’EPSS représenté par Anaïs Martin et l’équipe de l’Atelier FALC de l’ESAT La Roseraie représentée par Sacha Dokic et soutenue par la Direction Générale de la Création Artistique (DGCA – Ministère de le Culture), entend ouvrir sur des modèles de création collaborative d’un théâtre s’appuyant sur la méthode Facile A Lire et à Comprendre (FALC) afin de faire émerger les modalités d’un théâtre adapté répondant le plus possible aux spécificités des publics en situation de handicap mental facilitant l’accès aux œuvres du patrimoine.

Après une année de recherche collaborative, le théâtre de l’Antarès a accueilli la première mise en scène FALC le 26 mai 2023. Une restitution ouverte au public à laquelle ont participé des professionnels et usagers d’établissements sociaux et médico-sociaux ainsi que la promotion d’AES 2023 accompagnée par Anaïs Martin.

Dans un premier temps, l’équipe FALC en scène a présenté trois propositions théâtrales : Le Corbeau et le Renard, Jean de La Fontaine ; Le petit chaperon rouge ; La jalousie du barbouillé, Molière.

Des restitutions théâtrales issues d’un long cheminement. En effet, l’équipe de travailleurs de l’ESAT la Roseraie a travaillé durant 6 mois à la traduction des textes originaux en une version FALC. Puis de mars à mai 2023 c’est un travail autour de la mise en scène, orchestré par Matt K’Danet, qui a été mené. De la traduction des textes jusqu’à la mise en scène l’enjeu central était de permettre l’accessibilité aux personnes en situation de handicap aux œuvres du patrimoine du théâtre. Toutes ces étapes de travail ont été suivies par Anaïs Martin, en charge du pilotage du dispositif de recherche collaborative.

Petit chaperon rouge
Le corbeau et le renard
Petit chaperon rouge Le corbeau et le renard

Dans un second temps, s’est tenu le séminaire de présentation de la recherche collaborative artistique FALC en scène, suivi d’échanges et de débats avec le public.

A cette occasion plusieurs points ont été soulevés :

  • La traduction des textes en FALC et le risque de dénaturer l’œuvre originale. Un enjeu qui a été au cœur du travail des travailleurs de la Roseraie et pour lequel ils ont pu s’exprimer.
  • Les questions de mise en scène et notamment la manière dont celle-ci contribue à la compréhension de l’œuvre à travers des jeux de lumières, d’illustrations et même de senteurs (forêt, fromage, …) diffusées durant la représentation.

La question de la participation des personnes en situation de handicap au dispositif de recherche collaborative.

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Toutefois cette recherche collaborative ne s’arrête pas là !

Durant les semaines à venir l’équipe de l’ESAT la Roseraie et l’association ZIGZAG procéderont à l’analyse du travail mené. Cette dernière étape de recherche qui sera guidée par Claire Heijboer, directrice de la recherche à l’EPSS et Anaïs Martin.

Pour finir, des productions d’articles à caractère scientifique permettront de rendre visible les résultats de cette recherche au niveau de deux thématiques qui ont émergées :

  • La participation des personnes en situation de handicap à la vie sociale et citoyenne de leurs pairs grâce au FALC : une forme de pair-aidance.
  • Principe de reproduction de la division du travail au sein de l’ESAT : Les travailleurs de l’atelier FALC une forme d’élite du travail protégé ?

 

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Interview Directeur artistique, Mathieu K’Danet

FALC, une méthode utile par le Ministère de la Culture